lundi 23 octobre 2023

L'Administration (suite)

Quelques nouvelles suite à mon billet précédent : mon fils (c'est pour lui que je prenais rendez-vous) s'est rendu à l'un des créneaux bloqués. Il lui a fallu argumenter pour qu'il soit pris en charge; en effet, sans numéro de confirmation, pas de RV possible. Il explique ce que nous avons du faire, que le créneau a été réservé pour lui, etc. et on lui répond que "non, vous savez, les rendez-vous partent très vite". "Dans ce cas, où est la personne qui a confirmé ce RV ?" A l'évidence, pas dans la Mairie, puisque les agents présents (au pluriel) ne s'occupaient de ... personne. Il devrait avoir ses papiers d'ici un mois - tout va bien.

Mais de mon côté, ça ne s'arrête pas là. Je suis qualiticien, et je souhaite que le monde s'améliore continuement. Je trouve donc sur le site de la Mairie de Lyon un formulaire pour déclarer un dysfonctionnement. Cette page est elle-même mal conçue, puisqu'il faut déclarer la localisation précise du dysfonctionnement. Je ne sais pas où sont situés les serveurs de la Mairie, je ne peux pas répondre. Passons... Je complète le formulaire et je l'envoie.

Je reçois presque aussitôt un courriel m'informant que ma déclaration est prise en compte.

Ce matin, à 11 h 13, un nouveau courriel "ne-pas-répondre@mairie-lyon.fr", dans lequel une dame me remercie de ma demande et m'informe que ma déclaration va être transmise au service concerné. Bon, ce n'était pas indispensable, puisque j'avais déjà été informé de manière automatique, mais c'est gentil. Et puis j'ai le nom de cette personne.

A 12 h 15, nouveau courriel, d'une autre dame, chargée d'accueil et de gestion administrative, qui me dit (ci-dessous, fac-simile intégral du message (moins les coordonnées):

Bonjour,
Merci pour votre message.




Cordialement,


La Mairie de Lyon
Votre interlocuteur·rice :



Là, je dois dire que les bras m'en tombent. Tant d'énergie pour ajouter aussi peu de valeur !

Je fais quoi ? J'envoie des fleurs ?

H

jeudi 19 octobre 2023

Faut-il se plaindre de l'Administration ?

Non, bien sûr. Nous avons besoin, collectivement, d'une Administration qui s'occupe de nommer et de rémunérer les enseignants, les infirmières, de récupérer un impôt juste, de valider les permis de conduire, etc.

Mais - car il y a un "mais" - vous avez entendu dire que, pour faire renouveler sa carte nationale d'identité ou son passeport, les délais étaient trèèèèès longs. Le Gouvernement a donc créé un site internet qui fonctionne comme "vite ma dose" ou Doctolib. C'est l'ANTS, ou Agence Nationale du Titre Sécurisé. Vous saisissez le code postal et le truc vous dit où et quand pous pouvez trouver un créneau. Pour demain, sur l'agglomération de Lyon, 3 crénaux sont disponibles : 10h50 et 11h00 à la Mairie du 6ème, et 11 h à la Mairie annexe du 9ème arrondissement.

J'e bloque le 1er RV, et on m'annonce que je vais être redirigé sur le site de la ville de Lyon, pour finaliser tout ça. Je remplis les champs, je coche les cases et ... le site me demande de renseigner le champ "Civilité". Or, sur le formulaire, point de champ "civilité"...



Impossible de bloquer ce rendez-vous. J'essaye de changer de navigateur (sait-on jamais, si Firefox ne gérait pas les choses de la même manière que Chrome ?) et là, nouvelle surprise, le RV que j'essayais de confirmer a disparu de la liste. Et je ne peux toujours pas finaliser avec Firefox. Pour vérifier, je retourne sur Chrome et je recommence la manipulation : il ne reste plus qu'un seul RV de disponible.

J'ai donc bloqué 2 RV sans qu'il me soit possible de récupérer un numéro de confirmation. Je me demande si quelqu'un, à la Mairie de Lyon, se pose la question de savoir pourquoi personne ne venait demander de titres d'identité ?

Mais je ne dis pas de mal de l'Administration.

H.

jeudi 12 octobre 2023

Le MEP ?

Je ne découvre qu'aujourd'hui l'existence de la Public Law 144-219 des États-Unis d'Amérique, qui date pourtant du 6 janvier 2017 - quelques jours seulement avant l'investiture, le 20 janvier 2017, du regrettable Donald J. Trump. Merci Monsieur Obama !

Cette Loi, désignée sous le nom de "American Innovation and Competitiveness Act" créée entre autres le Manufacturing Extension Partnership, ou MEP. Confiée au National Institute of Standards and Technology (NIST), une structure publique qui cumule les fonctions attribuées en France à l'AFNOR, au COFRAC et au LNE, et qui gère déjà le Prix Malcolm Baldrige, ce MEP créée les conditions d'une meilleure prise en compte des bonnes pratiques managériales par les PME Américaines.

Je vous recommande de consulter le guide pour attirer et retenir les talents.

Cerise sur le gâteau : c'est gratuit !

H.

jeudi 14 septembre 2023

Se demande-t-on encore ?

J'ai reçu hier une notification du réseau "social" dont je vous parlais dans mon billet du mois de juin.

L'annonce est à nouveau parue, identique. Le délai est un peu court, je ne pense pas qu'ils aient eu le temps de recruter, puis d'accueillir un candidat qui aurait pris le poste puis qui l'aurait quitté. J'imagine que le comité chargé de la sélection a conclu qu'aucun candidat ne faisait l'affaire.

On recommence donc à chercher le carré qui pourra entrer dans un rond. Et on ne le trouvera pas... Mais, comme disaient les Shadocks :



Faut-il faire entrer les couts de ce recrutement infructueux dans les couts de non-qualité ?

H.

lundi 12 juin 2023

Parfois, on se demande ...

Je reçois régulièrement des offres d'emploi, qu'un réseau dit social m'envoie. Aujourd'hui, l'annonce est gratinée.

Il s'agit d'un recrutement pour un "établissement public local" créé en 2022 (mais qui existait sous une autre forme auparavant). Son titre : Responsable de la conformité et de la qualité interne. Déjà, je flaire le problème. Le contrôle interne, c'est une notion comptable (il s'agit de vérifier que l'argent ne s'évapore pas des comptes officiels). Donc l'expression "qualité interne" me laisse penser que l'on ne parle pas de la qualité telle que je la connais.

Les missions ensuite :


Contribuer à l'efficacité, faire du reporting à la DG, améliorer les processus, s'assurer du respect des procédures, faire de l'analyse des risques, faire entrer la structure dans une démarche qualité... Cela ressemble tout de même à un poste de responsable QSE.

La rubrique activités conforte cette idée - on y parle même d'une démarche RSE.

Mais les choses se gâtent ensuite :


Une formation de juriste. Pourquoi pas. Mais alors, il ne faudra pas se demander ensuite pourquoi ça ne fonctionne pas.

H.

dimanche 11 juin 2023

Où l'on reparle des pesticides

Pesticides pour les uns (qui ne les aiment pas beaucoup), produits phytosanitaires (pour leurs défenseurs), ces molécules issues de la synthèse chimique pour leur immense majorité (les pyréthrines extraites du chrysanthème étant rapidement dégradées par la lumière, elles n'ont qu'une utilisation anecdotique).

Si vous souhaitez en savoir plus, je vous recommande l'impressionnant - par sa taille, par la qualité et la qualité de données qu'il contient, et aussi par le message qu'il véhicule - "Atlas des pesticides 2023".


Il est téléchargeable ici.

Le mieux : faire pousser des chrysanthèmes dans son potager !

H

lundi 22 mai 2023

GPT 4 n'est pas un expert !

En travaillant avec Chat-GPT (oui, on peut travailler avec cet outil), j'ai bougé mon ordinateur, et le cable réseau s'est déconnecté. Cela a provoqué une erreur, et interrompu l'écriture de la réponse. J'ai donc cliqué sur "regenerate answer", et j'ai eu une réponse assez proche de la première. Et Chat-GPT a ingénuement demandé si cette nouvelle réponse était meilleure ou moins bonne que la première.


Si Chat-GPT était l'expert que l'on présente, il ne me demanderait pas si sa réponse est meilleure. Il pourrait me demander si elle est plus facile à comprendre, si le vocabulaire est plus adapté, si les exemples sont plus parlants. Mais pas si sa réponse est meilleure.
Chat-GPT considère que je suis l'expert.

C'est valorisant et rassurant. Sauf pour ceux qui ne voient pas cette question.

Ou qui n'en comprennent pas la portée.

H

lundi 15 mai 2023

Efficience sans efficacité ?

La copie d'écran ci-contre provient du site Internet d'une entreprise qui annonce vouloir "faire des RH (Richesses Humaines) le moteur de la performance des organisations."

Parler de richesses humaines, c'est bien. Vouloir faire de la performance, c'est bien aussi. Et parler d'organisation, c'est très bien.

Mais de la parole au résultat, il y a souvent une marche à gravir. Parce que ce système ne me semble pas optimal.

D'abord, le circuit devient compliqué. Prenons comme exemple la formation professionnelle : d'un côté, il y a le demandeur, celui ou celle qui a un besoin; de l'autre il y a le formateur. Entre les deux il y a, dans l'ordre :
  • le chef de service (le pilote de processus), qui valide le besoin de son salarié
  • le service formation de l'entreprise, qui récupère tous les besoins de tous les services
  • ce prestataire de service, qui va "optimiser"
  • le commercial de l'organisme de formation, sollicité par le prestataire RH
En tant que formateur, je reçois donc une demande du genre "peux-tu répondre à la demande de Monsieur Tartempion (vois courriel ci-dessous) ?" Lorsque je lis le courriel, je découvre la demande : "mon client a besoin d'une formation en contrôle à réception et d'une autre en développement de méthode GCMS. Merci de m'envoyer un programme".

Je suis incapable de répondre à cette demande. Si je n'ai pas en direct au téléphone une personne du laboratoire, je ne peux que perdre du temps à rédiger un semblant de programme qui sera bâti sur des hypothèses. C'est donc à moi de trouver un contact. Ce qui va prendre du temps, puisqu'il va falloir parcourir toute la chaîne, dans les deux sens. Perte de temps, d'énergie, donc d'argent.

Ensuite, je me demande s'ils savent de quoi ils parlent. Une formation Sauveteur Secouriste du Travail en distanciel. Sans blague ? Bon, il existe des dispositifs qui ressemblent à cela. L'INRS, par exemple, propose une série de formations à distance. Mais les sujets sont bien circonscrits : évaluation du risque chimique, prévention des risques addictifs, notions de bases en risque chimique... En ce qui concerne le programe SST, ce n'est pas la même musique. La formation "SST" est réglementée. Elle dure 14 heures, et oblligatoirement en présentiel. Consultez-donc ce document.

H.

jeudi 23 mars 2023

Le libraire, le/la préposé-ée et l'intelligence artificielle

Note liminaire : non, je ne vais pas écrire ce billet en vers ! Le titre suffira.

Alors que je peinais à rentrer chez moi (*), j'ai reçu une enveloppe, contenant un livre d'occasion commandé quelques jours plus tôt. Cette enveloppe est affranchie avec de jolis timbres, ce qui me fait plaisir. Bien que non collectionneur, j'affectionne ces vestiges du passé - les vignettes d'aujourd'hui n'ont aucun charme et je regrette aussi les "flammes" postales de jadis.

En regardant ces timbres, surprise ! ils sont anciens. Ils ont été émis entre 1982 (pour l'hommage à Jules Verne) et 1990 (pour Edith Piaf). Surprise (bis) : ils sont toujours valables (vous pouvez en avoir confirmation . Il suffit de faire la conversion Francs/Euros. Si je compte bien, nous avons 1.80 + 1.80 + 2.30 + 1.60 = 7,50 Francs (les "surcharges" de prix ne modifiaient pas la valeur faciale, le supplément était versé par La Poste à une cause humanitaire).

7.50 / 6.55957 = 1.14 €. Aujourd'hui, le timbre vert, le moins cher actuellement, coûte 1.16 €. Ces timbres en Francs ne semblent donc pas pouvoir permettre l'affranchissement de cette litre suivie de 469 grammes. Cela n'a pas empêché le ou la préposé(e) d'affranchir tout ça de quatre vigoureux coups de tampon.

Si l'envoi était passé par une PIC (Plateforme Industrielle de Courrier), une machine aurait identifié les timbres, et l'insuffisance d'affranchissement. A qui aurait-on demandé le complément ? Au destinataire - votre serviteur.

Étrange manière de protéger son client, ne pensez-vous pas ? En plus, je n'ai reçu qu'un seul des deux livres commandés, et la facture (pour le montant des 2 livres) ne comporte que la référence de celui que j'ai reçu.

Nous vivons un monde .. moderne !

(*)Mes démélés avec la SNCF : j'ai réussi à me faire rembourser le TGV. Mais pas le TER qui allait avec. Il semble que, comme le billet reste valable, je pourrais, si le coeur m'en dit, traverser de nouveau le pays pour faire une trentaine de kilomètres, et utiliser mon billet. Un monde moderne, vous dis-je !

mardi 21 mars 2023

Liberté, liberté chérie !

Je suis ce soir dans un hôtel, je travaille un peu, en écoutant la radio. Et voilà une publicité, pour la carte liberté de la SNCF.

Qu'est-ce que ce sera bien, quand j'aurai acheté cette carte, pour 299 € au lieu de 399 €. En tout cas, ce qui est sur, c'est que demain, je ne peux pas rentrer chez moi. Le train, qui était confirmé lundi matin, a été supprimé lundi soir. Le SMS qui m'a alerté me recommande d'aller rapidement sur SNCF Connect, pour modifier le départ, ou l'annuler pour obtenir un remboursement. Si j'attends après l'horaire prévu, plus de remboursement.

Je regarde un peu : tous les trains de demain soir sont supprimés. Et pour le remboursement, malheureusement, je ne suis pas seul à essayer.

Demain, je conserve la voiture de location, et je me fais 733 km d'autoroute pour rentrer chez moi. Et aussi une journée à rallonge. Parce que jeudi, je fais autre chose.

Alors, ma liberté, comment vous dire ... un autre jour, peut-être.

samedi 11 mars 2023

Éloge de la simplicité

Je ne vais pas vous parler ici du livre d'Yves Morieux et de Peter Tollman, "Smart simplicity", dont je vous recommande néanmoins la lecture. C'est un livre de management hostile à la complexité agressive que nos entreprises construisent patiemment depuis des années - sans résultat probant.

Non, je vais vous parler d'une baguette de pain.

L'emballage de cette baguette de supermarché fleure bon la tradition (sans bien entendu utiliser ce terme, qui renvoie à une composition réglementée). En tout cas, on fait une référence à la campagne, et on y voit un boulanger enfournant un pain unique dans ce qui semble être un four de petite taille.

Alors, quand on voit la liste d'ingrédients, on se demande de quelle "campagne" il s'agit. Et quelle pourrait être la définition de la "qualité" à laquelle l'accroche fait référence :


Il semblerait que notre monde aime la complexité. Est-elle indispensable ? Au vu du test organoleptique que j'ai réalisé seul (qui n'a donc aucune valeur statistique) : non.

jeudi 9 mars 2023

Un monde 5 étoiles

C'est le titre d'un reportage particulièrement intéressant que je viens de regarder, sur france.tv. Il traite de la frénésie de la notation qui s'est emparée de notre monde. Chacun note ses fournisseurs (chauffeurs, restaurants, marchands), mais aussi ses collègues de travail. Et on cherche même à faire, comme dans l'excellent film Minority Report, de la prévision de crime, en notant les individus "susceptibles" de devenir criminels.

Il est fait une bonne place au NPS, ce Net Promoter Score, dont il a été prouvé qu'il n'était absolument pas prédictif, mais que l'on utilise partout et sans discernement, au nom de la sacro-sainte écoute client.

Vous pourrez accéder au reportage en cliquant ici.

Il faut toujours réfléchir à ce qu'on utilise comme indicateurs.

H

samedi 18 février 2023

Qualité médiocre

Pour les étrennes, cette année, j'ai eu droit à une fuite dans le ballon d'eau chaude de mon appartement. Plic-plic-ploc, il faut faire quelque chose. Pas simple, comme projet. Appel à l'agence immobilière, qui mandate un plombier que j'appelle et qui me dit "pas besoin de venir expertiser, on change." Ah bon ? Et si ce n'était qu'un joint défectueux ? ou un simple tuyau à resserrer ? Non, non, envoyez-nous des photos, et on s'occupe du reste. J'envoie les photos et finalement, ils décident qu'il faut une expertise. Un technicien se déplace, regarde, confirme le changement.

Et on attend. Une, deux, trois, six semaines pour que la pièce soit disponible. C'est un échange standard, la pose devrait être rapide. Vendredi, 2 plombiers arrivent avec le ballon neuf. Voilà à quoi il ressemble:



Le truc est neuf. Et il y a près d'un centimètre d'écart entre les différents filetages, lesquels n'ont pas pas non plus des axes parallèles. Qu'est-ce que ça couterait à Chaffoteaux de travailler proprement ? Parce que si l'on regarde le plan (donc la promesse faite au client), c'est plus "carré" :

Les entreprises doivent écouter leurs clients, et accessoirement les satisfaire. Dans ma petite aventure, on a deux problèmes: le plombier qui sans se déplacer décide de ce qu'il faut faire, et le fournisseur qui travaille comme un sabot.

"Pas grave, m'a dit le technicien, on a l'habitude, on va redresser ça".

vendredi 10 février 2023

Les abeilles (suite)

Je suis sollicité aujourd'hui par pollinis.org, qui lance une pétition pour que la commission européenne donne l'accès (prévu par les textes) aux comptes-rendus des réunions du CoPAFF, le Standing Committee on Plants, Animals, Food and Feed (voir ici leur page sur le site europa.eu).

C'est notamment ce CoPAFF qui se prononce sur les pesticides utilisables, leur toxicité, etc. Mais il semble que les industriels de l'agrochimie y soient, sinon représentés officiellement, du moins entendus.



Une fois encore, les insectes pollinisateurs sont au moins aussi importants que les salariés de la filière sucrière.

jeudi 9 février 2023

Agriculture et maladie d'Alzheimer

La France va donc interdire l'utilisation des insecticides néonicotinoïdes. Et les planteurs de betteraves sucrières (assistés par quelques journalistes ou éditorialistes) hurlent à la mort. Le gouvernement / les écologistes / l'Europe / les bobos veulent la disparition de la filière sucrière française. Il serait impossible de cultiver la betterave sans que les semences ne soient enrobées de ces produits...

On pourrait se poser la question de cette filière sucrière, des ravages des boissons sucrées (je sais, j'y ai contribué pendant des années). On pourrait se poser la question de le filière bettravière (l'amidon n'étant qu'un polymère de glucose, tout féculent, toute céréale est une source potentielle de sucre. Ce ne sera pas du saccharose, mais ça sucrera tout de même).

Mais on pourrait aussi se poser deux questions supplémentaires :
  1. la monoculture d'abord : les parcelles de dizaines d'hectares d'un seul tenant, qui facilitent la propagation des insectes - dont on cherche ensuite à se débarasser...
  2. les néonicotinoïdes ensuite : Le premier d'entre eux (si l'on oublie l'utilisation des toiles imbibées de jus de cigarettes enroulées autour des troncs d'arbres fruitiers), a été commercialisé en 1991. Il s'agit (dixit Wikipedia), de l'imidaclopride, mis sur le marché en 1991. Alors, comment faisaient donc les producteurs d'il y a trente-cinq ans ? Les pères des agriculteurs d'aujourd'hui ont peut-être des éléments de réponse à apporter.


On pourrait enfin ajouter une dernière question : le sort d'une branche de l'industrie agro-alimentaire peut-il être mis en balance avec celui des insectes pollinisateurs, auxiliaires indispensables à la survie d'autres branches de la même industrie agro-alimentaire ?

vendredi 3 février 2023

Alimentation et climat

Très intéressant rapport publié par le Réseau Action Climat, qui traite de l'impact de la grande distribution dans le changement climatique. La méthodologie est détaillée et les résultats sont ... préoccupants. On peut bien entendu discuter à l'infini sur les critères choisis et les pondérations appliquées, mais la comparaison reste exploitable. Avec les échelles proposées, aucun réseau de distribution français n'atteint la moyenne. Il reste du travail à accomplir !

Téléchargez le document ici

Merci à Jean-François Huneau, chercheur à AgroParisTech de me l'avoir signalé.

Monsieur Asselin !

[NB : cet article, écrit le 24 janvier 2023 était resté à l'état de brouillon non publié. C'est réparé...]

7 h 48 ce 24 janvier , François Asselin, le patron de la Confédération de Petites et Moyennes Entreprises (CPME, autrefois CGPME), est invité sur France Inter. Il vient faire la promotion de la réforme des retraites (sujet d'importance en ce début d'année 2023).

"Augmenter les cotisations : très bien. On a un énorme problème de compétitivté dans notre pays. Lorsqu'on parle de réindustrialisation et que nous sommes en compétition, en concurrence avec d'autres pays, très proches de nous, hein, qui en matière de cout du travail sont plus compétitifs que nous, on va pas commencer à augmenter les cotisations. Nous sommes quand même le pays champion d'Europe des prélèvements fiscaux et sociaux. Augmenter les cotisations des salariés, certains syndicats y seraient" "3 ou 4 euros" intervient Léa Salamé "y seraient favorables" reprend-il. "Mais c'est du pouvoir d'achat immédiatement en moins."



Monsieur Asselin ... vous nous parlez du principe de réalité, et des problèmes qu'auraient les Français avec la vérité. Mais en ce domaine, vous paraissez être un expert ! La réalité de la ré-industrialisation, c'est avant tout celui de la sindustrialisation. Dans les années 1970, 1980, 1990, ce sont des patrons de grands groupes mais aussi de très nombreuses ETI et PME-PMI qui ont en toute indépendance décidé d'abandonner le territoire national pour implanter leurs usines au Maroc, en Tunisie, en Roumanie, en Pologne... Ce faisant, ils ont contribué activement :

  • à augmenter le nombre de chômeurs et les dépenses de l'ASSEDIC
  • à diminuer la masse salariale sur laquelle les cotisations retraite étaient prélevées
  • à augmenter le déficit de la balance commerciale, puisqu'il leur fallait dorénavant importer ce qu'autrefois ils produisaient localement


Ils ont également contribué à augmenter l'impact sur le climat, en augmentant les distances à parcourir par des milliers de camions (*)

Que proposez-vous, Monsieur Asselin, pour compenser ces décisions individuelles de chefs d'entreprise qui exècrent les contraintes, et raffolent des aides d'État ?

(*) Ne me parlez pas des camions qui font "le dernier kilomètre", lmorsque je circule sur l'autoroute, les plaques minéralogiques sont essentiellement LT (Lituanie), PL (Pologne), BG (Bulgarie), TR (Turquie), RO (Roumanie), SK (Slovaquie), E (Espagne), NL (Pays-Bas), ... Les FR ne sont qu'une minorité. Et les "couples mixtes" (entendez par-là une remorque bulgare tirée par un tracteur lituanien, ou un tracteur polonais tirant une remorque néerlandaise) sont légion.

dimanche 8 janvier 2023

ISO 15189:2022 - suite

L'ISO 15189:2022 a été publiée en français.

Par-rapport au au draft, les modifications sont minces :

  • la numérotation des exigences a été modifiée
  • il y a plus de termes définis
  • une troisième annexe a été ajoutée, traitant des analyses de biologie médicale délocalisée. Cette annexe est normative, c'est à dire que les exigences qu'elle contient sont opposables pour l'accréditation. Il faudra ainsi :
    • formaliser des contrats entre le laboratoire et les lieux (services, SMUR ...) où ont lieu les activités d'EBMD
    • nommer un "responsable qualité" pour ces activités d'EBMD
    • nommer un "responsable formation" pour les personnes chargées de ces activités d'EBMD
    Prévoyez tout de même un petit peu de travail pour la mise en conformité ...
La page de mon site a été mise à jour.