jeudi 9 février 2023

Agriculture et maladie d'Alzheimer

La France va donc interdire l'utilisation des insecticides néonicotinoïdes. Et les planteurs de betteraves sucrières (assistés par quelques journalistes ou éditorialistes) hurlent à la mort. Le gouvernement / les écologistes / l'Europe / les bobos veulent la disparition de la filière sucrière française. Il serait impossible de cultiver la betterave sans que les semences ne soient enrobées de ces produits...

On pourrait se poser la question de cette filière sucrière, des ravages des boissons sucrées (je sais, j'y ai contribué pendant des années). On pourrait se poser la question de le filière bettravière (l'amidon n'étant qu'un polymère de glucose, tout féculent, toute céréale est une source potentielle de sucre. Ce ne sera pas du saccharose, mais ça sucrera tout de même).

Mais on pourrait aussi se poser deux questions supplémentaires :
  1. la monoculture d'abord : les parcelles de dizaines d'hectares d'un seul tenant, qui facilitent la propagation des insectes - dont on cherche ensuite à se débarasser...
  2. les néonicotinoïdes ensuite : Le premier d'entre eux (si l'on oublie l'utilisation des toiles imbibées de jus de cigarettes enroulées autour des troncs d'arbres fruitiers), a été commercialisé en 1991. Il s'agit (dixit Wikipedia), de l'imidaclopride, mis sur le marché en 1991. Alors, comment faisaient donc les producteurs d'il y a trente-cinq ans ? Les pères des agriculteurs d'aujourd'hui ont peut-être des éléments de réponse à apporter.


On pourrait enfin ajouter une dernière question : le sort d'une branche de l'industrie agro-alimentaire peut-il être mis en balance avec celui des insectes pollinisateurs, auxiliaires indispensables à la survie d'autres branches de la même industrie agro-alimentaire ?

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