vendredi 26 avril 2013

la méthode HACCP

J'ai reçu un appel d'offres, pour concevoir, organiser et dispenser une formation intitulée "évaluer sa démarche HACCP".

Je vais y répondre, bien entendu. Parce que ce genre de sujet est récurrent, et parce que je le connais (voir la page que je consacre à la méthode HACCP sur mon site Internet). Mais je suis atterré de constater que, pour les organismes de formation, le sujet continue à être "la démarche HACCP" ou "la méthode HACCP". La méthode HACCP n'est pourtant qu'un outil, qu'une technique au service du seul but qui compte : la maîtrise de la sécurité des aliments. C'est d'ailleurs ce que demandent les services vétérinaires lorsqu'ils demandent un Plan de Maîtrise Sanitaire.

D'où vient que le message n'arrive pas à passer ? Les organismes de formation n'écoutent pas les personnes à former ? Les personnes à former ne connaissent pas le sujet ? La presse professionnelle communique mal ? Les Guides de Bonnes Pratiques Hygiéniques ne sont pas clairs ? Il ne sont pas assez diffusés ? Pas assez lus ? La réglementation n'a pas fait assez de chemin ?

Pourtant, dès l'origine, en 1969, la méthode HACCP ne faisait que l'objet d'un appendice au texte fondateur du Codex Alimentarius "Code d'Usages International Recommandé - Principes généraux d'hygiène alimentaire."

44 ans pour n'avoir pas encore compris le système, quel dommage !

H.

samedi 13 avril 2013

Déception !

Chaque fois que j'en ai l'occasion, je vante l'approche des autorités états-uniennes en ce qui concerne les modèles d'excellence. Le Prix Malcolm Baldrige est sans aucun doute le plus intelligent qui soit, tant par son modèle d'évaluation que par son statut officiel. C'est en effet le Ministère du Commerce qui l'organise et c'est une loi fédérale qui l'a institué.

Jusqu'à il y a peu, les référentiels étaient en libre accès, on pouvait même demander une copie papier, qui était fournie gratuitement. J'en ai même reçu à mon domicile, en France ! Cette diffusion gratuite me semblait un atout incomparable dans la diffusion des pratiques managériales excellentes, à l'opposé de ce que pratiquent l'EFQM ou l'ISO - chez qui tout est payant.

Hélas, hélas, trois fois hélas ! j'ai découvert hier que le téléchargement des référentiels était dorénavant payant, 10 $ pour un document (soit 7,63€ au cours du jour), ce qui reste raisonnable. Mais c'est définitivement un recul pour la qualité.

À quand la reprise de ce flambeau dans notre beau pays ?

H.

samedi 6 avril 2013

Manager la sécurité

J'ai écrit récemment un article sur la compétitivité des entreprises, dans lequel je recommande aux dirigeants de mettre en place de véritables politiques qualité, sécurité, environnement - afin d'améliorer leur performance financière.

J'ai trouvé aujourd'hui un site particulièrement intéressant en matière de management de la sécurité au travail. Il est en anglais, puisque c'est un site gouvernemental britannique. Sa page "things you need to do" guide l'utilisateur, et le site fournit des exemples clairs, des modèles (au format Microsoft Word mais aussi Open Office), bref ... de la valeur ajoutée.

Qui pourra me dire quel site français fournit ce genre d'information ?

H.

jeudi 4 avril 2013

Évolution de la Norme ISO 9001

Plusieurs millions d'entreprises ont un système de management de la qualité reconnu conforme aux exigences de l'ISO 9001. Les plus nombreuses se trouvent en Chine, bien entendu, mais l'Italie par exemple fait partie des pays dans lesquels la progression du nombre de certificats est très rapide. Plus rapide en tout cas qu'en France.

Je ne vais pas tenter de vous faire croire que la certification ISO 9001 est une garantie absolue que les entreprises sont excellentes, que tout s'y passe bien, que leurs clients comme leurs fournisseurs, leurs salariés et leurs actionnaires sont heureux. J'ai vu trop de cas où la certification se réduit à faire ce qu'il faut pour avoir un certificat, sans remettre en cause la moindre des manières de faire. Un directeur général m'a même dit une fois "La certification ? Mais c'est du théâtre ! Du théâtre, rien de plus !".

Si je reconnais que ces situations existent, je le regrette et je me désole surtout que les chefs d'entreprises ne prennent pas conscience de la puissance de cet outil.

L'ISO a entamé une révision du modèle; ce sera la 5ème version depuis l'origine en 1987, mais seulement la 3ème réelle modification. Il devrait en effet y avoir un certain nombre de nouveautés intéressantes dans cette nouvelle mouture, dont la publication est prévue en 2015. J'aborde le sujet sur le site Internet bazin-conseil.fr.

Mais quel dommage que le nom français ne soit pas revu ! Plutôt que de parler de "management de la qualité", que ne parle-t-on pas de "qualité du management !"...

H

mardi 2 avril 2013

Choc de compétitivité : commençons petitement ...

Lorsqu'un(e) salarié(e) est élu(e) au Comité d'Entreprise, il ou elle a droit à une formation "économique" d'une durée maximum de 5 jours. Ce droit est prévu à l'article L 2325-44 du Code du Travail.

Cela part d'un bon sentiment. Il est logique que les personnes auxquelles on donne mandat pour décider sur des sujets importants pour l'entreprise possèdent un minimum de compétences en la matière. Que la formation soit conséquente (5 jours, cela commence à faire beaucoup), et qu'elle soit payée par l'entreprise et par le CE, est juste.

D'un autre côté, tout salarié a le droit de se présenter et donc tout salarié peut être élu. Si cette personne part à la retraite dans les 3 mois qui suivent son élection, elle va bénéficier d'une formation qui sera très peu rentable pour l'entreprise, pour le CE et probablement même pour la personne elle-même.

Des dépenses engagées sans retour? C'est de la non-qualité. Imputable à qui ? Pour partie au salarié qui se porte candidat, pour partie à ses électeurs, pour partie au Code du Travail qui pourrait exiger une durée d'exercice prévisible minimale pour les membres des instances représentatives du personnel.

Quant au remplaçant du/de la retraité(e), il devra lui aussi s'inscrire pour une autre session de la même formation, et sera donc peut-être moins performant lors des premières réunions.

dommage, non ?

H