vendredi 3 février 2023

Monsieur Asselin !

[NB : cet article, écrit le 24 janvier 2023 était resté à l'état de brouillon non publié. C'est réparé...]

7 h 48 ce 24 janvier , François Asselin, le patron de la Confédération de Petites et Moyennes Entreprises (CPME, autrefois CGPME), est invité sur France Inter. Il vient faire la promotion de la réforme des retraites (sujet d'importance en ce début d'année 2023).

"Augmenter les cotisations : très bien. On a un énorme problème de compétitivté dans notre pays. Lorsqu'on parle de réindustrialisation et que nous sommes en compétition, en concurrence avec d'autres pays, très proches de nous, hein, qui en matière de cout du travail sont plus compétitifs que nous, on va pas commencer à augmenter les cotisations. Nous sommes quand même le pays champion d'Europe des prélèvements fiscaux et sociaux. Augmenter les cotisations des salariés, certains syndicats y seraient" "3 ou 4 euros" intervient Léa Salamé "y seraient favorables" reprend-il. "Mais c'est du pouvoir d'achat immédiatement en moins."



Monsieur Asselin ... vous nous parlez du principe de réalité, et des problèmes qu'auraient les Français avec la vérité. Mais en ce domaine, vous paraissez être un expert ! La réalité de la ré-industrialisation, c'est avant tout celui de la sindustrialisation. Dans les années 1970, 1980, 1990, ce sont des patrons de grands groupes mais aussi de très nombreuses ETI et PME-PMI qui ont en toute indépendance décidé d'abandonner le territoire national pour implanter leurs usines au Maroc, en Tunisie, en Roumanie, en Pologne... Ce faisant, ils ont contribué activement :

  • à augmenter le nombre de chômeurs et les dépenses de l'ASSEDIC
  • à diminuer la masse salariale sur laquelle les cotisations retraite étaient prélevées
  • à augmenter le déficit de la balance commerciale, puisqu'il leur fallait dorénavant importer ce qu'autrefois ils produisaient localement


Ils ont également contribué à augmenter l'impact sur le climat, en augmentant les distances à parcourir par des milliers de camions (*)

Que proposez-vous, Monsieur Asselin, pour compenser ces décisions individuelles de chefs d'entreprise qui exècrent les contraintes, et raffolent des aides d'État ?

(*) Ne me parlez pas des camions qui font "le dernier kilomètre", lmorsque je circule sur l'autoroute, les plaques minéralogiques sont essentiellement LT (Lituanie), PL (Pologne), BG (Bulgarie), TR (Turquie), RO (Roumanie), SK (Slovaquie), E (Espagne), NL (Pays-Bas), ... Les FR ne sont qu'une minorité. Et les "couples mixtes" (entendez par-là une remorque bulgare tirée par un tracteur lituanien, ou un tracteur polonais tirant une remorque néerlandaise) sont légion.

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