Je ne suis pas rapide pour mettre à jour ce blog, mais je me dois de faire une mise à jour sur le post précédent. La personne qui installe les rouleaux d'essuie-mains n'est pas formée, mais elle fait des efforts. Lundi dernier, au même endroit, les rouleaux avaient été installés d'une manière différente. Malheureusement, toujours inappropriée.
Le tissu étant bloqué, les utilisateurs ont brutalisé le système, ce qui a amené d'une part un rouleau de tissu déchiré, et d'autre part un dérouleur endommagé. Et je ne parle pas des sentiments de la pauvre dame (je le sais, je l'ai croisée, le premier soir, avant de savoir que c'était son premier soir) qui ne pourra que constater que l'abandon dont elle est victime de la part de son employeur a des répercussions néfastes chez le client, en plus de la fierté à laquelle ne peut pas prétendre.
Quel gâchis !
H
samedi 20 février 2016
vendredi 12 février 2016
Compétence ...
vu ce jour :
A l'évidence, la personne qui a installé les rouleaux d'essuie-mains ne savait pas comment procéder. Le soir venu, lorsqu'elle contemplera le désastre, elle ne pourra que se sentir mal à l'aise.
La sous-traitance des activités de nettoyage auprès d'entreprises qui font valser leurs salariés au gré des contrats conduit à ce genre de situations. Il faut une personne tel jour à telle heure à tel endroit. On la trouve et on l'envoie. Nul besoin de perdre du temps à lui donner un minimum de formation : faire le ménage, après tout, c'est à la portée du premier (de la première) venu(e). Non ? Cela pourrait-être un vrai métier ?
Bien entendu, c'est un métier, un vrai métier ! Comment peut-on laisser un salarié, qui prend un poste solitaire, en fin de journée, dans des locaux vides, en lui interdisant d'avoir confiance en lui ? Comment ignorer qu'il est désastreux de savoir que l'on a mal travaillé, et que personne ne peut vous aider à bien travailler ?
Quand donc les employeurs comprendront-ils que la peur éprouvée par les salariés, alliée à l'impossibilité d'être fier de son travail, sont deux des plus pernicieuses maladies des entreprises ? W. Edwards DEMING en parlait pourtant il y a plus de 30 ans .
La compétence devrait commencer en haut de la pyramide hiérarchique...
H
A l'évidence, la personne qui a installé les rouleaux d'essuie-mains ne savait pas comment procéder. Le soir venu, lorsqu'elle contemplera le désastre, elle ne pourra que se sentir mal à l'aise.
La sous-traitance des activités de nettoyage auprès d'entreprises qui font valser leurs salariés au gré des contrats conduit à ce genre de situations. Il faut une personne tel jour à telle heure à tel endroit. On la trouve et on l'envoie. Nul besoin de perdre du temps à lui donner un minimum de formation : faire le ménage, après tout, c'est à la portée du premier (de la première) venu(e). Non ? Cela pourrait-être un vrai métier ?
Bien entendu, c'est un métier, un vrai métier ! Comment peut-on laisser un salarié, qui prend un poste solitaire, en fin de journée, dans des locaux vides, en lui interdisant d'avoir confiance en lui ? Comment ignorer qu'il est désastreux de savoir que l'on a mal travaillé, et que personne ne peut vous aider à bien travailler ?
Quand donc les employeurs comprendront-ils que la peur éprouvée par les salariés, alliée à l'impossibilité d'être fier de son travail, sont deux des plus pernicieuses maladies des entreprises ? W. Edwards DEMING en parlait pourtant il y a plus de 30 ans .
La compétence devrait commencer en haut de la pyramide hiérarchique...
H
jeudi 11 février 2016
Je suis un grand naïf
Je suis également un grand rêveur. Je lis des romans, et je rêve. J'écoute la radio, et je rêve. Je rêve aussi d'un monde dans lequel l'organisation de l'État serait logique, claire, simple. Un monde géré simplement - et efficacement. En d'autres termes : un monde dans lequel les principes de base du management de la qualité seraient appliqués de manière naturelle.
Aujourd'hui, il y a eu un remaniement ministériel. J'ai encore rêvé de voir apparaître spontanément des ministères qui seraient autant de processus, ajoutant de la valeur en transformant des "éléments d'entrée" en "éléments de sortie". Ces processus seraient pilotés par des ministres. Comme se seraient des pilotes, on les reconnaitrait à leurs attributs intangibles : compétence, autorité, moyens.
J'imagine que tous les ministres sont compétents. Je veux croire aussi qu'ils disposent réellement de l'autorité. Mais pour certains, j'ai du mal à croire qu'ils disposent des moyens. Le (la) ministre du travail, par exemple, n'a pas les moyens d'embaucher, ce qui ferait baisser le nombre de chômeurs. On le (la) rend comptable des chiffres du chômage, mais sans possibilité d'agir (on nous répète que seuls les entrepreneurs peuvent créer de l'emploi, que l'emploi public est une abomination), on ne peut que constater le résultat. Que les résultats montent ou baissent, le (la) ministre n'y est pour rien. Triste à dire, mais ce n'est que la réalité.
Mais ça, on le sait depuis longtemps. Aujourd'hui une nouvelle marche a été franchie. Un (une) secrétaire d'état à la biodiversité... J'avoue mon total désarroi. De quels outils le (la) ministre peut-il (elle) disposer pour faire évoluer, dans un sens ou dans un autre, la biodiversité ? Et de quelle autorité pourra-t-il (elle) user pour obtenir des actes de la part des autres pilotes capables de faire bouger les indicateurs (agriculture, aménagement du territoire, transports notamment) ? Mystère !
Un motif d'espoir toutefois : nous avons des politiques créatifs. Peut-être cette créativité sera-t-elle un jour mieux exploitée !
H
PS : je ne trouve pas l'angle humoristique pour aborder le cas du ministère de la famille, de la jeunesse et des droits des femmes. Une telle caricature me laisse pantois...
Aujourd'hui, il y a eu un remaniement ministériel. J'ai encore rêvé de voir apparaître spontanément des ministères qui seraient autant de processus, ajoutant de la valeur en transformant des "éléments d'entrée" en "éléments de sortie". Ces processus seraient pilotés par des ministres. Comme se seraient des pilotes, on les reconnaitrait à leurs attributs intangibles : compétence, autorité, moyens.
J'imagine que tous les ministres sont compétents. Je veux croire aussi qu'ils disposent réellement de l'autorité. Mais pour certains, j'ai du mal à croire qu'ils disposent des moyens. Le (la) ministre du travail, par exemple, n'a pas les moyens d'embaucher, ce qui ferait baisser le nombre de chômeurs. On le (la) rend comptable des chiffres du chômage, mais sans possibilité d'agir (on nous répète que seuls les entrepreneurs peuvent créer de l'emploi, que l'emploi public est une abomination), on ne peut que constater le résultat. Que les résultats montent ou baissent, le (la) ministre n'y est pour rien. Triste à dire, mais ce n'est que la réalité.
Mais ça, on le sait depuis longtemps. Aujourd'hui une nouvelle marche a été franchie. Un (une) secrétaire d'état à la biodiversité... J'avoue mon total désarroi. De quels outils le (la) ministre peut-il (elle) disposer pour faire évoluer, dans un sens ou dans un autre, la biodiversité ? Et de quelle autorité pourra-t-il (elle) user pour obtenir des actes de la part des autres pilotes capables de faire bouger les indicateurs (agriculture, aménagement du territoire, transports notamment) ? Mystère !
Un motif d'espoir toutefois : nous avons des politiques créatifs. Peut-être cette créativité sera-t-elle un jour mieux exploitée !
H
PS : je ne trouve pas l'angle humoristique pour aborder le cas du ministère de la famille, de la jeunesse et des droits des femmes. Une telle caricature me laisse pantois...
dimanche 31 janvier 2016
Le Code du Travail, ses évolutions possibles et les blocages annoncés.
Le Gouvernement a rendu public le rapport du Comité Badinter, chargé de définir les principes essentiels du droit du travail. J'invite ici chacun à lire ces 5 pages (le rapport en compte 12 au total, avec le titre, la page de garde, l'introduction, etc.) Comme l'écrit Robert Badinter : "L'énoncé des principes gagne à la concision."
Les 61 principes énoncés semblent relever du bon sens, mais comme ils ne font que décrire la situation actuelle, nous sommes probablement conditionnés à les considérer comme naturels. Aucun chiffre, tout est renvoyé à la Loi (congés, durée du travail, repos, etc.)
Nous sommes ici en présence de l'idéal de la documentation d'un système de management : un Manuel qui ne reprend que les principes essentiels, qui vont rester immuables, et des modes opératoires, ou des listes, gérés par des comités ad-hoc, qui pourront évoluer au gré du contexte. Je tire très respectueusement mon chapeau devant la précision de ce résultat.
Je m'étonne aujourd'hui des réactions agressives que l'on lit un peu partout, sur les "objectifs cachés" ou les "non-dits", ou encore sur ce que ces principes "ne disent pas". Car enfin, si un très grand nombre de personnes s'accordent pour déclarer que l'actuel Code du Travail est trop volumineux, ces mêmes personnes devraient se féliciter qu'on ait pu trouver une manière si élégante de résumer Mais que manque-t-il donc ? Pourquoi aller chercher des non-dits, des objectifs cachés, des pensées secrètes, sinon parce que la défiance fait le socle des relations entre les partenaires sociaux, employeurs et syndicats ?
J'ai déjà abordé la simplification de la partie réglementaire du Code du Travail, laquelle n'a d'autre vocation que de contraindre les actions dictées par un manque évident de la plus rudimentaire éthique. Et là, à peine envisage-t-on de recommencer sur des bases plus saines, que l'on redémarre aussitôt la même moulinette, qui va conduire à la même inflation rédactionnelle.
J'échangeais il y a peu avec un ami, travailleur français émigré au Canada, qui me disait s'étonner que la France soit absolument impossible à faire évoluer. "Au Canada, me disait-il, le Code du Travail est minimaliste, mais les syndicats sont puissants, ce qui fait que les accords de branche, ou d'entreprise, sont tout à fait acceptables. Mais ces syndicats puissants utilisent les cotisations des adhérents pour investir dans des start-up. Je suis moi-même actionnaire, via mon syndicat, d'entreprises qui créent des emplois. C'est ça aussi, la mission des syndicats. Et le fait, pour un syndicat, d'être gestionnaire d'entreprises sur le marché concurrentiel, le rend plus avisé lors des négociations avec les employeurs."
On pourrait en effet commencer par là.
H
Les 61 principes énoncés semblent relever du bon sens, mais comme ils ne font que décrire la situation actuelle, nous sommes probablement conditionnés à les considérer comme naturels. Aucun chiffre, tout est renvoyé à la Loi (congés, durée du travail, repos, etc.)
Nous sommes ici en présence de l'idéal de la documentation d'un système de management : un Manuel qui ne reprend que les principes essentiels, qui vont rester immuables, et des modes opératoires, ou des listes, gérés par des comités ad-hoc, qui pourront évoluer au gré du contexte. Je tire très respectueusement mon chapeau devant la précision de ce résultat.
Je m'étonne aujourd'hui des réactions agressives que l'on lit un peu partout, sur les "objectifs cachés" ou les "non-dits", ou encore sur ce que ces principes "ne disent pas". Car enfin, si un très grand nombre de personnes s'accordent pour déclarer que l'actuel Code du Travail est trop volumineux, ces mêmes personnes devraient se féliciter qu'on ait pu trouver une manière si élégante de résumer Mais que manque-t-il donc ? Pourquoi aller chercher des non-dits, des objectifs cachés, des pensées secrètes, sinon parce que la défiance fait le socle des relations entre les partenaires sociaux, employeurs et syndicats ?
J'ai déjà abordé la simplification de la partie réglementaire du Code du Travail, laquelle n'a d'autre vocation que de contraindre les actions dictées par un manque évident de la plus rudimentaire éthique. Et là, à peine envisage-t-on de recommencer sur des bases plus saines, que l'on redémarre aussitôt la même moulinette, qui va conduire à la même inflation rédactionnelle.
J'échangeais il y a peu avec un ami, travailleur français émigré au Canada, qui me disait s'étonner que la France soit absolument impossible à faire évoluer. "Au Canada, me disait-il, le Code du Travail est minimaliste, mais les syndicats sont puissants, ce qui fait que les accords de branche, ou d'entreprise, sont tout à fait acceptables. Mais ces syndicats puissants utilisent les cotisations des adhérents pour investir dans des start-up. Je suis moi-même actionnaire, via mon syndicat, d'entreprises qui créent des emplois. C'est ça aussi, la mission des syndicats. Et le fait, pour un syndicat, d'être gestionnaire d'entreprises sur le marché concurrentiel, le rend plus avisé lors des négociations avec les employeurs."
On pourrait en effet commencer par là.
H
lundi 18 janvier 2016
Richesse et consternation
Je suis allé trop vite ce matin. Et je me suis emmêlé les pinceaux. J'ai donc édité le message, et fait des modifications...
Selon l'ONG britannique OXFAM, 1% des terriens possèdent autant que les 99% restant. Nous sommes aujourd'hui 7,3 milliards d'humains (si j'en crois le site populationmondiale.com/). C'est à dire que 73 millions de personnes sont aussi riches que les 7,227 milliards qui restent. 73 millions de personnes, cela représente, au choix : les populations réunies de la France (67 millions) et du Liban (6 millions), ou celles de l'Océanie (Australie et Nouvelle-Zélande comprises - 38,3 millions), du Népal (28,9 millions), de la Lituanie (3,5 millions), de la Macédoine (2,1 millions) et du Vanuatu (0,2 millions) réunies.
Par comparaison, 7,227 milliards, ce sont ... tous les autres pays! La Chine (1373 millions), l'Inde (1250 millions), la totalité de l'Afrique (1154 millions), les 2 Amériques, l'Europe...
L'écart est déjà énorme. Mais le pire est à venir. Parmi ces 73 millions de riches, il s'en compte 62 (soixante-deux - la salle d'une brasserie de taille moyenne, une voiture de TGV, un peu plus d'un autocar !) qui se partagent la moitié des richesses. 62 personnes, sur 7,35 milliards, cela représente 0,00000084%. Zéro virgule zéro zéro zéro zéro zéro zéro huit pour cent. Qui sont aussi riches que plus de trois milliards et demi de leurs frères, soit 50% de la population de notre planète..
Je parle souvent de la recherche des optimums globaux, ceux qui nous apportent le plus, et qui se font toujours au détriment des optimums locaux. Qui peut soutenir qu'un tel écart dans le partage des richesses est justifié ? Et dès lors, qui peut ne pas comprendre que cette situation ne peut être porteuse que de violence, de destructions, de souffrances ?
Quand donc procèdera-t-on à l'analyse de risques, et quand donc prendrons-nous les mesures qui s'imposent ? Je ne parle pas de révolution et de contrainte. Je parle de décision spontanée, intelligente et prévoyante.
H
Selon l'ONG britannique OXFAM, 1% des terriens possèdent autant que les 99% restant. Nous sommes aujourd'hui 7,3 milliards d'humains (si j'en crois le site populationmondiale.com/). C'est à dire que 73 millions de personnes sont aussi riches que les 7,227 milliards qui restent. 73 millions de personnes, cela représente, au choix : les populations réunies de la France (67 millions) et du Liban (6 millions), ou celles de l'Océanie (Australie et Nouvelle-Zélande comprises - 38,3 millions), du Népal (28,9 millions), de la Lituanie (3,5 millions), de la Macédoine (2,1 millions) et du Vanuatu (0,2 millions) réunies.
Par comparaison, 7,227 milliards, ce sont ... tous les autres pays! La Chine (1373 millions), l'Inde (1250 millions), la totalité de l'Afrique (1154 millions), les 2 Amériques, l'Europe...
L'écart est déjà énorme. Mais le pire est à venir. Parmi ces 73 millions de riches, il s'en compte 62 (soixante-deux - la salle d'une brasserie de taille moyenne, une voiture de TGV, un peu plus d'un autocar !) qui se partagent la moitié des richesses. 62 personnes, sur 7,35 milliards, cela représente 0,00000084%. Zéro virgule zéro zéro zéro zéro zéro zéro huit pour cent. Qui sont aussi riches que plus de trois milliards et demi de leurs frères, soit 50% de la population de notre planète..
Je parle souvent de la recherche des optimums globaux, ceux qui nous apportent le plus, et qui se font toujours au détriment des optimums locaux. Qui peut soutenir qu'un tel écart dans le partage des richesses est justifié ? Et dès lors, qui peut ne pas comprendre que cette situation ne peut être porteuse que de violence, de destructions, de souffrances ?
Quand donc procèdera-t-on à l'analyse de risques, et quand donc prendrons-nous les mesures qui s'imposent ? Je ne parle pas de révolution et de contrainte. Je parle de décision spontanée, intelligente et prévoyante.
H
jeudi 7 janvier 2016
L'optimum global
une fois n'est pas coutume, c'est aux pages saumon du Figaro du mardi 5 janvier 2016 que je dois mon inspiration du moment. Il y est annoncé que Takata pourrait être racheté par ses clients...
Takata est un équipementier automobile japonais, fabricant notamment des ceintures de sécurité, des airbags, des sièges enfants, des volants. C'est une grosse entreprise, présente sur tous les continents, avec plus de 58 000 salariés. Entre mars et septembre, son CA s'est élevé à 282 millions d'euros, avec une marge brute de 46 millions d'euros. (voir le rapport financier.) C'est Takata qui, le premier, a construit une installation dédiée aux crash-tests, afin d'étudier en situation réelle le comportement de ses ceintures de sécurité.
En 1993, 8 428 402 véhicules Honda, Toyota, Mazda, Isuzu, mais aussi Dodge ou Ford sont rappelés aux États-Unis, pour cause de dysfonctionnement de ceintures de sécurité fabriquées par Takata.
Entre 2013 et 2015, ce sont une cinquantaine de millions de véhicules qui sont rappelés, à la suite de dysfonctionnements graves des airbags (déclenchement inopiné, ou projection d'éclats métalliques ayant blessé plus ou moins gravement les victimes). On compte même 8 décès imputables au système de déclenchement. Les amendes infligées au constructeur (70 millions de dollars US, en novembre 2015) ont conduit Honda, client historique, à rompre le contrat. Comme Honda représente 40% des ventes de Takata, la faillite est annoncée.
La grande nouvelle de ce début d'année, c'est que les autres constructeurs ont (ou auraient) décidé d'investir dans leur fournisseur, et de le sauver. Le cas s'était produit en 2012, quand l'Innovation Network Corporation of Japan (qui regroupe des fonds publics, mais aussi en provenance de Hitachi, Toshiba, Panasonic et autres entreprises japonaises) avait massivement investi dans Renesas Electronics, fabricant de semi-conducteurs en difficultés.
Je ne peux qu'applaudir à la décision de clients, œuvrant à sauver leur fournisseur. C'est l'essence même des partenariats, et c'est une bonne compréhension de l'intérêt commun. Un client peut avoir envie de faire baisser ses couts d'achats, donc d'acheter moins cher. Mais un client a tout de même besoin de son fournisseur! Il est donc normal de faire ce qu'il faut pour le maintenir en vie.
J'aimerais que des exemples similaires voient le jour en France, ou au moins en Europe, que des clients (concurrents entre eux) s'associent pour maintenir à flot un fournisseur.
Ils y trouveraient leur avantage (changer de fournisseur d'airbags prend du temps, donc coute de l'argent), mais surtout, la collectivité y trouverait un avantage énorme, car on conserve dans le tissu industriel des compétences qui autrement auraient disparu.
Un des aspects du miracle japonais, c'est peut-être bien cela, la recherche d'un optimum global, au niveau national...
H
Takata est un équipementier automobile japonais, fabricant notamment des ceintures de sécurité, des airbags, des sièges enfants, des volants. C'est une grosse entreprise, présente sur tous les continents, avec plus de 58 000 salariés. Entre mars et septembre, son CA s'est élevé à 282 millions d'euros, avec une marge brute de 46 millions d'euros. (voir le rapport financier.) C'est Takata qui, le premier, a construit une installation dédiée aux crash-tests, afin d'étudier en situation réelle le comportement de ses ceintures de sécurité.
En 1993, 8 428 402 véhicules Honda, Toyota, Mazda, Isuzu, mais aussi Dodge ou Ford sont rappelés aux États-Unis, pour cause de dysfonctionnement de ceintures de sécurité fabriquées par Takata.
Entre 2013 et 2015, ce sont une cinquantaine de millions de véhicules qui sont rappelés, à la suite de dysfonctionnements graves des airbags (déclenchement inopiné, ou projection d'éclats métalliques ayant blessé plus ou moins gravement les victimes). On compte même 8 décès imputables au système de déclenchement. Les amendes infligées au constructeur (70 millions de dollars US, en novembre 2015) ont conduit Honda, client historique, à rompre le contrat. Comme Honda représente 40% des ventes de Takata, la faillite est annoncée.
La grande nouvelle de ce début d'année, c'est que les autres constructeurs ont (ou auraient) décidé d'investir dans leur fournisseur, et de le sauver. Le cas s'était produit en 2012, quand l'Innovation Network Corporation of Japan (qui regroupe des fonds publics, mais aussi en provenance de Hitachi, Toshiba, Panasonic et autres entreprises japonaises) avait massivement investi dans Renesas Electronics, fabricant de semi-conducteurs en difficultés.
Je ne peux qu'applaudir à la décision de clients, œuvrant à sauver leur fournisseur. C'est l'essence même des partenariats, et c'est une bonne compréhension de l'intérêt commun. Un client peut avoir envie de faire baisser ses couts d'achats, donc d'acheter moins cher. Mais un client a tout de même besoin de son fournisseur! Il est donc normal de faire ce qu'il faut pour le maintenir en vie.
J'aimerais que des exemples similaires voient le jour en France, ou au moins en Europe, que des clients (concurrents entre eux) s'associent pour maintenir à flot un fournisseur.
Ils y trouveraient leur avantage (changer de fournisseur d'airbags prend du temps, donc coute de l'argent), mais surtout, la collectivité y trouverait un avantage énorme, car on conserve dans le tissu industriel des compétences qui autrement auraient disparu.
Un des aspects du miracle japonais, c'est peut-être bien cela, la recherche d'un optimum global, au niveau national...
H
dimanche 3 janvier 2016
Bonne année
Je vous souhaite à tous une bonne année 2016
J'espère seulement que cette colombe trouvera un coin de planète pas trop éloignée de vous, où se poser. Notre monde a bien besoin de paix et de sérénité.
En guise d'étrennes, je vous invite à aller consulter la page que je consacre à la nouvelle version de l'ISO 9001.
Les modifications sont nombreuses, et vont dans le bon sens. Un motif pour espérer !
H
J'espère seulement que cette colombe trouvera un coin de planète pas trop éloignée de vous, où se poser. Notre monde a bien besoin de paix et de sérénité.
En guise d'étrennes, je vous invite à aller consulter la page que je consacre à la nouvelle version de l'ISO 9001.
Les modifications sont nombreuses, et vont dans le bon sens. Un motif pour espérer !
H
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