Note liminaire : non, je ne vais pas écrire ce billet en vers ! Le titre suffira.
Alors que je peinais à rentrer chez moi (*), j'ai reçu une enveloppe, contenant un livre d'occasion commandé quelques jours plus tôt. Cette enveloppe est affranchie avec de jolis timbres, ce qui me fait plaisir. Bien que non collectionneur, j'affectionne ces vestiges du passé - les vignettes d'aujourd'hui n'ont aucun charme et je regrette aussi les "flammes" postales de jadis.
En regardant ces timbres, surprise ! ils sont anciens. Ils ont été émis entre 1982 (pour l'hommage à Jules Verne) et 1990 (pour Edith Piaf). Surprise (bis) : ils sont toujours valables (vous pouvez en avoir confirmation là. Il suffit de faire la conversion Francs/Euros. Si je compte bien, nous avons 1.80 + 1.80 + 2.30 + 1.60 = 7,50 Francs (les "surcharges" de prix ne modifiaient pas la valeur faciale, le supplément était versé par La Poste à une cause humanitaire).
7.50 / 6.55957 = 1.14 €. Aujourd'hui, le timbre vert, le moins cher actuellement, coûte 1.16 €. Ces timbres en Francs ne semblent donc pas pouvoir permettre l'affranchissement de cette litre suivie de 469 grammes. Cela n'a pas empêché le ou la préposé(e) d'affranchir tout ça de quatre vigoureux coups de tampon.
Si l'envoi était passé par une PIC (Plateforme Industrielle de Courrier), une machine aurait identifié les timbres, et l'insuffisance d'affranchissement. A qui aurait-on demandé le complément ? Au destinataire - votre serviteur.
Étrange manière de protéger son client, ne pensez-vous pas ?
En plus, je n'ai reçu qu'un seul des deux livres commandés, et la facture (pour le montant des 2 livres) ne comporte que la référence de celui que j'ai reçu.
Nous vivons un monde .. moderne !
(*)Mes démélés avec la SNCF : j'ai réussi à me faire rembourser le TGV. Mais pas le TER qui allait avec. Il semble que, comme le billet reste valable, je pourrais, si le coeur m'en dit, traverser de nouveau le pays pour faire une trentaine de kilomètres, et utiliser mon billet. Un monde moderne, vous dis-je !
jeudi 23 mars 2023
mardi 21 mars 2023
Liberté, liberté chérie !
Je suis ce soir dans un hôtel, je travaille un peu, en écoutant la radio. Et voilà une publicité, pour la carte liberté de la SNCF.
Qu'est-ce que ce sera bien, quand j'aurai acheté cette carte, pour 299 € au lieu de 399 €. En tout cas, ce qui est sur, c'est que demain, je ne peux pas rentrer chez moi. Le train, qui était confirmé lundi matin, a été supprimé lundi soir. Le SMS qui m'a alerté me recommande d'aller rapidement sur SNCF Connect, pour modifier le départ, ou l'annuler pour obtenir un remboursement. Si j'attends après l'horaire prévu, plus de remboursement.
Je regarde un peu : tous les trains de demain soir sont supprimés. Et pour le remboursement, malheureusement, je ne suis pas seul à essayer.
Demain, je conserve la voiture de location, et je me fais 733 km d'autoroute pour rentrer chez moi. Et aussi une journée à rallonge. Parce que jeudi, je fais autre chose.
Alors, ma liberté, comment vous dire ... un autre jour, peut-être.
Qu'est-ce que ce sera bien, quand j'aurai acheté cette carte, pour 299 € au lieu de 399 €. En tout cas, ce qui est sur, c'est que demain, je ne peux pas rentrer chez moi. Le train, qui était confirmé lundi matin, a été supprimé lundi soir. Le SMS qui m'a alerté me recommande d'aller rapidement sur SNCF Connect, pour modifier le départ, ou l'annuler pour obtenir un remboursement. Si j'attends après l'horaire prévu, plus de remboursement.
Je regarde un peu : tous les trains de demain soir sont supprimés. Et pour le remboursement, malheureusement, je ne suis pas seul à essayer.
Demain, je conserve la voiture de location, et je me fais 733 km d'autoroute pour rentrer chez moi. Et aussi une journée à rallonge. Parce que jeudi, je fais autre chose.
Alors, ma liberté, comment vous dire ... un autre jour, peut-être.
samedi 11 mars 2023
Éloge de la simplicité
Je ne vais pas vous parler ici du livre d'Yves Morieux et de Peter Tollman, "Smart simplicity", dont je vous recommande néanmoins la lecture. C'est un livre de management hostile à la complexité agressive que nos entreprises construisent patiemment depuis des années - sans résultat probant.
Non, je vais vous parler d'une baguette de pain.
L'emballage de cette baguette de supermarché fleure bon la tradition (sans bien entendu utiliser ce terme, qui renvoie à une composition réglementée). En tout cas, on fait une référence à la campagne, et on y voit un boulanger enfournant un pain unique dans ce qui semble être un four de petite taille.
Alors, quand on voit la liste d'ingrédients, on se demande de quelle "campagne" il s'agit. Et quelle pourrait être la définition de la "qualité" à laquelle l'accroche fait référence :
Il semblerait que notre monde aime la complexité. Est-elle indispensable ? Au vu du test organoleptique que j'ai réalisé seul (qui n'a donc aucune valeur statistique) : non.
Non, je vais vous parler d'une baguette de pain.
L'emballage de cette baguette de supermarché fleure bon la tradition (sans bien entendu utiliser ce terme, qui renvoie à une composition réglementée). En tout cas, on fait une référence à la campagne, et on y voit un boulanger enfournant un pain unique dans ce qui semble être un four de petite taille.
Alors, quand on voit la liste d'ingrédients, on se demande de quelle "campagne" il s'agit. Et quelle pourrait être la définition de la "qualité" à laquelle l'accroche fait référence :
Il semblerait que notre monde aime la complexité. Est-elle indispensable ? Au vu du test organoleptique que j'ai réalisé seul (qui n'a donc aucune valeur statistique) : non.
jeudi 9 mars 2023
Un monde 5 étoiles
C'est le titre d'un reportage particulièrement intéressant que je viens de regarder, sur france.tv. Il traite de la frénésie de la notation qui s'est emparée de notre monde. Chacun note ses fournisseurs (chauffeurs, restaurants, marchands), mais aussi ses collègues de travail. Et on cherche même à faire, comme dans l'excellent film Minority Report, de la prévision de crime, en notant les individus "susceptibles" de devenir criminels.
Il est fait une bonne place au NPS, ce Net Promoter Score, dont il a été prouvé qu'il n'était absolument pas prédictif, mais que l'on utilise partout et sans discernement, au nom de la sacro-sainte écoute client.
Vous pourrez accéder au reportage en cliquant ici.
Il faut toujours réfléchir à ce qu'on utilise comme indicateurs.
H
Il est fait une bonne place au NPS, ce Net Promoter Score, dont il a été prouvé qu'il n'était absolument pas prédictif, mais que l'on utilise partout et sans discernement, au nom de la sacro-sainte écoute client.
Vous pourrez accéder au reportage en cliquant ici.
Il faut toujours réfléchir à ce qu'on utilise comme indicateurs.
H
samedi 18 février 2023
Qualité médiocre
Pour les étrennes, cette année, j'ai eu droit à une fuite dans le ballon d'eau chaude de mon appartement. Plic-plic-ploc, il faut faire quelque chose. Pas simple, comme projet. Appel à l'agence immobilière, qui mandate un plombier que j'appelle et qui me dit "pas besoin de venir expertiser, on change." Ah bon ? Et si ce n'était qu'un joint défectueux ? ou un simple tuyau à resserrer ? Non, non, envoyez-nous des photos, et on s'occupe du reste. J'envoie les photos et finalement, ils décident qu'il faut une expertise. Un technicien se déplace, regarde, confirme le changement.
Et on attend. Une, deux, trois, six semaines pour que la pièce soit disponible. C'est un échange standard, la pose devrait être rapide. Vendredi, 2 plombiers arrivent avec le ballon neuf. Voilà à quoi il ressemble:
Le truc est neuf. Et il y a près d'un centimètre d'écart entre les différents filetages, lesquels n'ont pas pas non plus des axes parallèles. Qu'est-ce que ça couterait à Chaffoteaux de travailler proprement ? Parce que si l'on regarde le plan (donc la promesse faite au client), c'est plus "carré" :
Les entreprises doivent écouter leurs clients, et accessoirement les satisfaire. Dans ma petite aventure, on a deux problèmes: le plombier qui sans se déplacer décide de ce qu'il faut faire, et le fournisseur qui travaille comme un sabot.
"Pas grave, m'a dit le technicien, on a l'habitude, on va redresser ça".
Et on attend. Une, deux, trois, six semaines pour que la pièce soit disponible. C'est un échange standard, la pose devrait être rapide. Vendredi, 2 plombiers arrivent avec le ballon neuf. Voilà à quoi il ressemble:
Le truc est neuf. Et il y a près d'un centimètre d'écart entre les différents filetages, lesquels n'ont pas pas non plus des axes parallèles. Qu'est-ce que ça couterait à Chaffoteaux de travailler proprement ? Parce que si l'on regarde le plan (donc la promesse faite au client), c'est plus "carré" :
Les entreprises doivent écouter leurs clients, et accessoirement les satisfaire. Dans ma petite aventure, on a deux problèmes: le plombier qui sans se déplacer décide de ce qu'il faut faire, et le fournisseur qui travaille comme un sabot.
"Pas grave, m'a dit le technicien, on a l'habitude, on va redresser ça".
vendredi 10 février 2023
Les abeilles (suite)
Je suis sollicité aujourd'hui par pollinis.org, qui lance une pétition pour que la commission européenne donne l'accès (prévu par les textes) aux comptes-rendus des réunions du CoPAFF, le Standing Committee on Plants, Animals, Food and Feed (voir ici leur page sur le site europa.eu).
C'est notamment ce CoPAFF qui se prononce sur les pesticides utilisables, leur toxicité, etc. Mais il semble que les industriels de l'agrochimie y soient, sinon représentés officiellement, du moins entendus.
Une fois encore, les insectes pollinisateurs sont au moins aussi importants que les salariés de la filière sucrière.
C'est notamment ce CoPAFF qui se prononce sur les pesticides utilisables, leur toxicité, etc. Mais il semble que les industriels de l'agrochimie y soient, sinon représentés officiellement, du moins entendus.
- Pour voir une courte vidéo, cliquez ici,
- Pour la pétition, cliquez là.
Une fois encore, les insectes pollinisateurs sont au moins aussi importants que les salariés de la filière sucrière.
jeudi 9 février 2023
Agriculture et maladie d'Alzheimer
La France va donc interdire l'utilisation des insecticides néonicotinoïdes. Et les planteurs de betteraves sucrières (assistés par quelques journalistes ou éditorialistes) hurlent à la mort. Le gouvernement / les écologistes / l'Europe / les bobos veulent la disparition de la filière sucrière française. Il serait impossible de cultiver la betterave sans que les semences ne soient enrobées de ces produits...
On pourrait se poser la question de cette filière sucrière, des ravages des boissons sucrées (je sais, j'y ai contribué pendant des années). On pourrait se poser la question de le filière bettravière (l'amidon n'étant qu'un polymère de glucose, tout féculent, toute céréale est une source potentielle de sucre. Ce ne sera pas du saccharose, mais ça sucrera tout de même).
Mais on pourrait aussi se poser deux questions supplémentaires :
On pourrait enfin ajouter une dernière question : le sort d'une branche de l'industrie agro-alimentaire peut-il être mis en balance avec celui des insectes pollinisateurs, auxiliaires indispensables à la survie d'autres branches de la même industrie agro-alimentaire ?
On pourrait se poser la question de cette filière sucrière, des ravages des boissons sucrées (je sais, j'y ai contribué pendant des années). On pourrait se poser la question de le filière bettravière (l'amidon n'étant qu'un polymère de glucose, tout féculent, toute céréale est une source potentielle de sucre. Ce ne sera pas du saccharose, mais ça sucrera tout de même).
Mais on pourrait aussi se poser deux questions supplémentaires :
- la monoculture d'abord : les parcelles de dizaines d'hectares d'un seul tenant, qui facilitent la propagation des insectes - dont on cherche ensuite à se débarasser...
- les néonicotinoïdes ensuite : Le premier d'entre eux (si l'on oublie l'utilisation des toiles imbibées de jus de cigarettes enroulées autour des troncs d'arbres fruitiers), a été commercialisé en 1991. Il s'agit (dixit Wikipedia), de l'imidaclopride, mis sur le marché en 1991. Alors, comment faisaient donc les producteurs d'il y a trente-cinq ans ? Les pères des agriculteurs d'aujourd'hui ont peut-être des éléments de réponse à apporter.
On pourrait enfin ajouter une dernière question : le sort d'une branche de l'industrie agro-alimentaire peut-il être mis en balance avec celui des insectes pollinisateurs, auxiliaires indispensables à la survie d'autres branches de la même industrie agro-alimentaire ?
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