jeudi 22 décembre 2016

Principes de management

Sur LinkedIn, un bel article d'André Borschberg, le co-créateur du projet Solar Impulse , cet avion solaire qui a bouclé un tour du monde cette année. C'est intitulé "8 principes pour rendre possible l'impossible". C'est tellement bien, que je vous fais une traduction des grands titres :

1 - Faites en sorte que votre vision soit concise, claire ("crisp"), facile à communiquer et compréhensible. Elle doit être suffisamment claire pour que vous n'ayez jamais à la répéter !

2 - Associez-vous avec quelqu'un qui complète votre vision du monde et vos compétences. Il est important qu'il ou elle soit très différent de vous car c'est ce qui fait que vous êtes différent qui créera de la valeur. Mais il est également critique que vous partagiez une base commune très solide qui vous fera rester ensemble dans les temps difficiles.

3 - Créez une équipe à haute performance en combinant "l'empowerment" et le défi. En proposant des défis à votre équipe, vous élargirez leur territoire de savoir, de compétence et de confiance.

4 - Soyez un coach dans les temps calmes, et un leader dans la tempête.

5 - Construisez des forces opposées dans votre équipe pour éviter l'autosatisfaction et rater vos objectifs.

6 - Soyez sur d'accueillir l'inattendu et le changement.

7 - Voyez les obstacles comme des opportunités. Quand vous êtes confronté à un problème, passez assez de temps pour comprendre ce que la nouvelle situation va vous apporter.

8 - Préparez-vous au pire pour libérer votre esprit de l'anxiété et les pensées négatives.

Vu ce qu'il a réussi à accomplir, je pense que l'on peut lui faire confiance !

H

mercredi 21 décembre 2016

Homéopathie

Sale coup pour les médicaments homéopathiques - au moins aux États-Unis.
Une décision de la Commission Fédérale du Commerce américaine demande que les préparations homéopathiques vendues sans ordonnance ("OTC", ou "Over the counter" en anglais) portent, sur leur emballage, les mentions suivantes:
(1) "Il n'existe pas de preuve scientifique de l'efficacité du produit", et
(2) "Les affirmations du produit ne sont basées que sur les théories de l'homéopathie datant des années 1700 qui ne sont pas acceptées par la majorité des experts médicaux modernes."

Bien sur, l'American Institute of Homeopathy n'est pas d'accord. Mais je serais surpris que cela change grand chose.

Parmi les arguments de cet institut, il y a la possibilité de mesurer le principe actif dans les produits. Voyons voir...

Lorsqu'une granule porte la mention "5 CH", cela signifie que le principe actif a été dilué 5 fois de suite au centième. On est donc au 10-milliardième. soit 0.1 ng/g Cela ne fait pas beaucoup, mais en effet, il existe des systèmes analytiques qui arrivent à un seuil de détection aussi bas. Mais quand on parle de 15 CH, on arrive à une concentration de l'ordre du milligramme dans 10 puissance 14 milliards de tonnes, ou un picogramme dans 10 puissance 8 milliards de tonnes. C'est tellement dilué que l'on en perd son latin.

En tout cas, ça en fait, des granules !

H

vendredi 2 décembre 2016

Encore vous, Monsieur SEUX ?


Décidément, l'un d'entre nous n'a pas de chance. Soit c'est vous, parce que j'épingle régulièrement vos propos, soit c'est moi, parce que je suis à l'écoute de la radio sur laquelle vous distillez vos analyses à l'heure à laquelle vous le faites.

Hier 2 décembre 2016, sur France Inter, vous avez lu votre papier, dans lequel vous avez en un temps record analysé les échecs du président sortant. Vous avez notamment dit ceci : "Ils [les socialistes] n'avaient pas vu que le problème numéro un de notre économie n'était pas budgétaire mais la perte de compétitivité. Et comme François HOLLANDE a commencé par créer un choc de défiance avec les impôts, il a mis quelques mois fatals pour se pencher sur le vrai sujet : les entreprises. Le retard à l'allumage n'a jamais été rattrapé."

Je ne m'étendrai pas sur ce constat étrange, en désaccord avec ce que vous expliquez à longueur de temps : vous dites en gros que le problème n'est qu'un retard à l'allumage de quelques mois - donc que la politique suivie était la bonne, et qu'il suffit de continuer à attendre un peu. Ni sur le fait que vous appelez visiblement de vos vœux l'interventionnisme de l’État - ce que vous récusez d'habitude.

Ce qui me choque, comme toujours, c'est que vous excluez de votre cadre de référence la possibilité que les leviers de compétitivité les plus importants puissent se retrouver à l'intérieur même de l'entreprise, dans des organisations à réformer. Pas en supprimant du personnel, en robotisant ou en recherchant des fournisseurs low-cost ailleurs qu'en France; non  en arrêtant de gaspiller des ressources précieuses en décisions absurdes, en échelons hiérarchiques structurels n'apportant aucune valeur, se contentant de surveiller et de contrôler le travail d'autres surveillants et contrôleurs qui eux-même surveillent et contrôlent d'autres personnes. Ou en laissant écrire des procédures dont le seul objet est de contrôler que d'autres procédures sont bien appliquées. Vous sauriez, Monsieur SEUX, si vous aviez passé quelques temps dans les échelons subalternes d'une entreprise du secteur marchand (ou dans une structure publique, les mauvaises pratiques se retrouvent partout), que les politiques sont totalement impuissants à ouvrir les yeux des chefs d'entreprises qui pensent que les solutions à leurs problèmes passent par des interventions externes. Qui sont persuadés que les erreurs ne peuvent venir que des couches inférieures de la pyramide hiérarchique. Qui ne pensent compétitivité qu'au travers du plan comptable, lequel ne possède aucune rubrique pour les décisions absurdes, les choix stratégiques désastreux ou les gaspillages institutionnalisés.

Tant pis pour ceux qui vous écoutent !

H