mardi 24 septembre 2013

Gestion des risques : l'exemple du Titanic

L'Institut National des fautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) dépend des services du Premier Ministre. Cet organisme publie notamment la LIREC, la Lettre d'Information sur les Risques et les Crises.

Le n°40, de septembre 2013 contient un article fort bien écrit, qui prend l'exemple du naufrage du Titanic pour mettre le doigt sur des mauvais réflexes que les dirigeants d'entreprise pourraient avoir lors de l'analyse des "signaux faibles".

bonne lecture !

H .

samedi 7 septembre 2013

compétitivité, économie et journalisme

Encore un billet sur les journaliste ? Mais que m'ont-ils fait, les journalistes, pour que je les harcèle ainsi ?

Ils m'ont fait que je les accueille chez moi (par l'intermédiaire d'un poste de radio), qu'ils passent leurs messages sans que je puisse intervenir, les questionner, les contredire. Alors je le fais dans mon coin, c'est aussi simple que cela.

Ce matin (samedi 7 septembre 2013), c'est l'édito de Nicolas Beytout, dans le 7-9 du week-end sur France Inter, qui m'a fait sursauter. Parlant de la prévision de croissance de 0.5% que l'OCDE fait pour la France, M. Beytout dit, je cite (chacun peut vérifier) : "De ce point de vue, François Hollande a eu raison a posteriori de faire, le quatorze juillet dernier, sa fameuse déclaration sur la reprise. Son pari, car à l'époque c'était un pari, était le bon."

M. Beytout, avec tout le respect que je vous dois, n'allez-vous pas un peu vite en besogne pour dénigrer les propos du Président de la République? Vous avez eu l'occasion d'exercer vos talents de gestionnaire en dirigeant une entreprise de presse, je ne suis pas certain que les résultats économiques que vous avez atteints vous confèrent une grande autorité dans l'analyse économique. Alors reprenons : l'OCDE publie des résultats début septembre. Je ne connais pas le détail des modes de fonctionnement de l'OCDE, mais je serais surpris que la publication d'un rapport se fasse sans passer par un long circuit de lecture, relecture et validation. Circuit lui même précédé d'un processus d'acquisition de données, d'analyse et de conclusion qui doit également prendre "un certain temps".

Si on ajoute à cela que le mois d'août n'est généralement pas propice à l'accélération de ces processus, ne pouvez-vous imaginer que les données analysées par l'OCDE aient également été disponibles à Bercy 6 semaines auparavant ? Et est-ce vous faire injure que d'imaginer que les analystes du Ministère des Finances sont un tout petit peu meilleurs que vous ? En d'autres termes, qu'est-ce qui vous permet de parler de "pari" ? Si vous avez des éléments, donnez-les nous, sinon vos propos apparaissent chargés d'une outrecuidance qui ne vous grandit pas.

Et puis, il y a le n-plus-unième classement du Forum Économique Mondial, dans lequel la France aurait perdu deux places. La belle affaire ! Les données utilisées pour faire ce classement sont pour certaines fausses (l'impôt sur les bénéfices des sociétés serait ainsi, en France, de 65,7%, chiffre ahurissant et dénué de toute réalité), et pour d'autres extrêmement peu reproductibles, puisque obtenues en interrogeant des "business leaders", qui expriment alors des sentiments ou des opinions...

Et comme chaque année, les chiffres sont repris, on se désole des résultats, on vante l'Allemagne ou la Suisse, mais aucun commentateurs ne semble analyser en détail le classement en question.

Mesdames et messieurs les journalistes, c'est pourtant ce qu'on attend de vous ! Vous trouverez sur mon site des éléments qui vous permettraient d'amorcer votre travail.

H